A la découverte de la cheminée du Magnan !

Belle rando ce samedi 9 mai 2023 organisée par l’association l’Aspremontoise. La découverte d’un site insolite tout prés de chez nous. Merci à sa Présidente Véronique Poullier.

Nous avons emprunté le vieux chemin de Falicon accessible à partir du chemin du Calvaire. Ce chemin qui fut une des voies d’accès à Nice lorsque la route départementale n’existait pas encore, descend vers le Magnan à travers de jolies frondaisons, pour arriver à un site remarque mais méconnu de notre commune. A l’endroit où l’on rejoint le Magnan, une cheminée que l’on dirait sortie d’une tuilerie provençale et un pont en voute cintrée d’une époque indéterminée. Ce pont permettait aux villageois de de franchir le Magnan avec le bât. il est en bon état de conservation mais mériterait l’attention particulière de notre communauté. Véronique Poullier, bien documentée nous a appris que ce bâtiment avec cette cheminée de 8 mètres de hauteur était une station de pompage fonctionnement à vapeur qui alimentait en eau le fort du Mont chauve 500m plus haut !

La Chapelle des Pénitents blancs

La Chapelle Sainte Croix des pénitents blancs fut édifiée entre le XVIIe et XVIIIe siècles. On sait grâce au rapport de 1809 du maire d’Aspremont, le Comte François Garidelli de Quincenet que cette confrérie avait été instituée le 20 mai 1300 sous le nom de la Confrérie des pénitents blancs de Gonfalon. 

Source : Aspremont mon Village de Louis Trastour; Aspremont Castagniers Colomars de Pierre Robert Garino et le site web de la fortification de Séré de Rivières. 

Rénovée cette Chapelle est utilisée pour les expositions temporaires

L’église Saint Jacques

Avant d’être une Eglise, il s’agissait d’une chapelle consacrée à Saint Jacques le Majeur et construite en 1320. Elle devînt l’Eglise paroissiale en 1556. Sa façade à l’italienne fut remplacée (fin XIXe début XXe ?) par une façade en pierres apparentes, le clocher a été remplacé par des tuiles flamboyantes, la tribune en chêne a été remplacée par un tronçon de tribune en bois blanc.
Il est à noter que la statue représentant Saint Jacques le Majeur, patron de la paroisse et qui à ce titre défile dans le village chaque été pour la célébration, est en bois sculpté datant du XVIIe siècles. 

La Chapelle Saint-Claude

Elle fut édifiée en 1632 pour conjurer la peste. L’acte de donation daté du 26 mai 1632 rappelle en quelles circonstances la chapelle a été bâtie (sur le lieu dit « La Colla » qui est le terrain donné pour la construction de la Chapelle par le Comte d’Aspremont, Annibal Borriglione) : « Il sera manifeste à tous que la Divine Majesté dans son juste jugement, pour la punition de nos méfaits, a permis que le présent lieu ait été accablé par une déplorable maladie contagieuse. Devant la progression de la maladie et n’ayant plus aucun espoir d’aide humaine, les officiers de ce lieu, en juin 1631, ont eu recours à la Divine Majesté, à la très sainte Vierge Marie, à Saint-Claude archevêque. Ils ont donc prié la Divine Majesté de daigner apaiser le courroux qu’elle avait manifesté contre cette population et de libérer cette dernière de la contagion qui l’affligeait« . 
Derrière le maître-autel se trouve un tableau du XVIIIe siècles représentant de gauche à droite, Saint Roch, Saint Claude et Saint Sébastien, les 3 saints dont l’intervention auprès de la Vierge Marie, mit fin à l’épidémie de peste en 1631. Une très belle statuette en bois sculpté du XVe siècles trône encore dans la chapelle. Il s’agit du dernier trésor d’Aspremont qui subsiste de l’ancienne Eglise Notre Dame des Salettes, devenus chapelle en 1556. 

La Chapelle Notre-Dame des Salettes

L’Eglise Notre Dame Marie des Salettes à Aspremont, figure dans la bulle (acte papal NDLR) délivrée en faveur de l’abbaye par le pape Innocent IV en juin 1247. A cette Eglise est annexée avant 1327, la chapelle Saint Jacques qui plus tard devient le siège du prieuré paroissial d’Aspremont (1556). La chapelle Notre Dame des Salettes était plus imposante qu’aujourd’hui. Elle était occupée par des moines, et il subsiste aujourd’hui des traces d’une porte et d’un mur, preuve de son prolongement.
A l’intérieur repose sous une plaque à son nom, le dernier comte Caravadossi d’Aspremont qui avait sollicité le 23 mai 1909 l’aliénation de la chapelle des Salettes en vue d’y établir un musée. Suite à une opposition de la préfecture, la vente n’a pas lieu et le comte meurt en 1918. 

Le fort du Mont-Chauve d’Aspremont

Le fort du Mont-Chauve d’Aspremont est construit en 1885 au nord de la place de Nice à 853 mètres d’altitude sur une montagne portant le même nom. Sa mission est d’empêcher une invasion sur le nord de la place en surveillant les différents moyens de communication passant dans un secteur allant de la vallée du Var à la vallée du Paillon. Son armement est renforcé à un kilomètre au nord-est, par l’ouvrage du Mont-Chauve de Tourette et au sud-ouest , par la batterie de Bégude et l’ouvrage de Colomars. Cette fortification est bâtie en pleine période de la crise de l’obus torpille(*), ce qui lui permet de recevoir pendant sa construction des caponnières en béton spécial. Après la Première Guerre Mondiale, le fort est occupé par les troupes qui stationnent dans le secteur puis par l’occupant pendant la Seconde Guerre Mondiale. Cette fortification restera occupée jusqu’aux années 50 avant d’être vendue à l’aviation civile qui y installera une antenne et du matériel pour l’aéroport de Nice. Aujourd’hui  ce fort est en bon état, il possède toujours un grand nombre de vestiges comme de défensives qui ont disparu dans la majorité des fortifications de cette période. 

(*) : La « crise de l’obus-torpille » est le terme convenu pour désigner le soudain avantage que l’artillerie prit sur la fortification en maçonnerie de pierre à la fin du xixe siècle. Elle sera partiellement résolue par l’emploi du béton armé et du cuirassement.

Note : Il reste également des fresques magnifiques, témoignage de l’occupation des différentes garnisons entre 1885 et les années 40 des soldats Français : https://wikimaginot.eu/V70_construction_detail.php?id=13153

La maison natale de François Xavier de Maistre

Une plaque a été déposée en 1930 par la société « Les Amis de Rancher » afin de marquer la maison natale de François-Xavier de Maistre, qui est un magistrat du Royaume de Sardaigne annobli le 17 mars 1740 pour son appartenance au Souverain Sénat de Savoie. Il est le père du célèbre philosophe contre révolutionnaire Joseph de Maistre. 

Les Ruines du village médiéval

Le premier château fort d’Aspremont fut construit vers l’an 1000 par Raymond Rostaing avec une chapelle seigneuriale (encore présente) et plusieurs habitations pour le logement des gens d’armes. L’ensemble est entouré d’un mur d’enceinte avec des meurtrières et la trace de ce qu’il semble être une porte. Ce château sera abandonné pour des raisons logistiques et déplacé au centre de l’actuel village d’Aspremont par le seigneur Ludovic Marquesan entre 1426 et 1438 dont il reste aujourd’hui deux tours du XVe siècles et les murailles.