Un aspremontois à la Pierra Menta !

Walter Allemand est un sportif aguerri et un passionné de montagne. Il pratique le ski alpinisme, variante compétitive du ski de randonnée. Il vient de participer à la mythique Pierra Menta. Avec son binôme Jérémie Ballet-Baz, il a réalisé une super performance. Bravo !

Jérémie et Walter

Deux légendes sont indissociables du ski alpinisme : Killian Jornet et la Pierra Menta. Jornet l’espagnol, surnommé l’ultra-terrestre en raison de ses performances en ultra-trails a médiatisé la pratique du ski alpinisme. Une discipline aux frontières du ski, de l’alpinisme et de la course à pied. Jornet est Quadruple vainqueur de la Pierra  Menta.  Cette compétition qui se déroule dans le Beaufortain en Savoie, est totalement dingue !  10 000 mètres de dénivelé positif, sur quatre jours, enchaînant les montées harassantes — quinze sommets de 2 000 à 2 687 mètres — et des descentes vertigineuses. Deux cents cordées de 2 skieurs, pour une course particulièrement exigeante et exaltante. Et parmi ces équipages, Walter l’aspremontois avec Jérémie Ballet Baz un savoyard. Ils ont terminé 105ème.  Une grosse  performance, pour une compétition qui regroupe le gratin venant de tous les pays de montagne d’Europe : scandinaves, italiens, suisses…. 

Alors Walter comment ça s’est passé ? 

C’est une très belle édition avec une bonne météo et de la bonne neige. Pas de casse, pas de blessure. Jérémie m’a tiré dans pas mal de montée : un vrai tracteur, il m’a donné du rythme et on a remonté pas mal d’équipes. Un gros niveau de participants tant en descente qu’en montée. Chaque place se gagne difficilement et se perd facilement.

La Pierra Menta, c’est quoi pour toi ?

C’est la Mecque du ski d’alpinisme. C’est toute une région, une vallée, un massif, des villages qui se mobilisent. Le lieu est superbe avec un enneigement souvent très bon et des sommets et des cols qui sont proches et souvent bien larges. Le format de la course aussi explique le succès : 4 jours c’est long, on est immergé dans une ambiance de course et de montagne avec 400 compétiteurs et tout un environnement humain et naturel. L’organisation aussi est impressionnante : tout est étudié (météo, parcours) par des gens qui ont une grande expérience de la montagne. Le reste de l’organisation force aussi l’admiration : logement, aide et informations par les spectateurs qui encouragent dans les montées. 

Pour moi c’est un rêve qui s’est réalisé.  L’inscription à cette compétition n’est pas facile à obtenir –il faut avoir obtenu des résultats dans d’autres compétions- et il faut trouver un binôme d’un niveau proche, disponible pour la course. 

Comment es-tu venu au ski alpinisme ?  

Mon père m’a transmis sa passion pour le sport « nature » sans compétition : ski de randonnée, canyoning, escalade. Mon grand père lui pensait que « compétition ». Il jouait d’ailleurs à un niveau semi pro en basket et handball. J’ai concilié ces deux pratiques du sport.

En 2011 j’avais un bon niveau en course à pied avec un temps au Marathon de Nice de 2h29. J’ai aussi gagné 2 fois le Trail d’Aspremont  et 2 fois le tour du Cap d’Antibes (Courir pour une fleur). Mais des déchirures musculaires à répétition m’ont contraint à arrêter. Je me suis tourné vers le vtt et le ski alpinisme avec un plaisir différent : ce n’est plus seulement le chrono qui compte mais aussi le plaisir de la descente. En Vtt je participe tous les ans depuis environ 7 ans à la Transvesubienne, la TransRiviera, le raid de la Meije et les Xmb (courses dans le 06).  Pour le ski alpinisme, la difficulté est qu’il faut à la fois l’endurance et la vitesse, mais aussi savoir correctement descendre (ski alpin) et avoir du bon matériel. 

Walter en plein effort

Et à Aspremont, que pourrait-on faire comme évènements sportifs ?

Je souhaiterais que le Trail d’Aspremont revienne. Il était organisé par la police de Nice sur deux distances 15 et 22 km.  Le parcours partait de la mairie et montait par le GR 5 jusqu’au col entre le Cima et l’Eurier. Ensuite descente côté Castagniers et remontée par la piste de St Blaise puis descente au plan d’Ariou et remontée par la piste de Calamel. La version longue traversait la route au col de la prairie pour faire le tour du mont Chauve. Un régal ! C’était en juillet je crois.

J’aimerais aussi que le XMB d’Aspremont (vtt) soit à nouveau au calendrier. La dernière édition a eu lieu  avant le Covid. Mais l’équipe a changé et cette année ils n’ont pas fait le dossier préfecture à temps. Il faudrait les aider pour l’an prochain. Ça avait lieu fin février. Départ au niveau de la piste qui monte au Cima et retour au dessus de la mairie. Beaucoup de variantes sur le parcours : pentes du Cima, côté Castagniers, St Blaise, Tourrettes, ou mont Chauve. Cette course est une belle vitrine pour Aspremont.

D’autres choses qu’Aspremont pourrait faire ?

Entretenir et réhabiliter les sentiers comme la traversée du Vallon de Magnan et la descente du vallon du Mourriez (crématorium) jusqu’ à la 202. Et d’autres qui sont à redécouvrir. Il y a surement un travail cadastral à faire pour étudier la faisabilité ou pas d’utiliser ces sentiers.

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