Le Conseil Municipal a donné son avis sur le Plan de Prévention des Risques naturels d’Incendie de Forêt (PPRIF) dont la prochaine étape sera une enquête publique début d’année prochaine.
L’occasion pour nous de constater le travail remarquable réalisé par les services de la DDTM (préfecture) du SDIS 06 (pompiers) et de l’ONF. Il nous éclaire de façon réaliste et précise sur la situation critique dans laquelle se trouve notre commune sur le risque incendie. Il a été présenté de façon très pédagogique lors de la réunion publique du 20 septembre.
Il recommande un ensemble de mesures de protection à mettre en place, sur les points d’eau, les aménagements de voirie (élargissement de voies, aires de croisement, plateformes de retournement), les dispositions spécifiques pour les bâtiments accueillants du public… Ces mesures sont nécessaires mais pas suffisantes. Nous demandons qu’un plan communal quinquennal sur les Obligations Légales de Débroussaillement soit annexé au PPRIF permettant de mettre en place une stratégie précise sur le sujet. Il ciblera les zones les plus vulnérables et prévoira notamment une information publique chaque année, des actions de conseils des particuliers pour faire face à leurs obligations : mise en relation avec des entreprises, l’aide pour le traitement des déchets verts, une aide pratique pour permettre l’accès chez les voisins. Nous demandons également le recours à des solutions naturelles comme pastoralisme et le recours à des animaux.
Au printemps dernier, le Conseil Municipal a autorisé la commune à signer une convention sur le sujet avec l’ONF mais force est de constater qu’elle n’est toujours pas mise en place. Qu’attend-on ? Nous avons perdu trop de temps. Par chance, il n’y a pas eu d’incendie grave cet été. Le Maire indique que la convention commencera après l’approbation du PPRIF. Pour notre part nous pensons qu’il ne faut pas attendre.
Je me suis abstenu lors du vote.
Une délibération concernait la création d’une nouvelle voie reliant le chemin du Campoun à la route de Tourrette. Cette opération nous a d’abord été présentée comme une action de sécurisation, mais très vite nous avons fait le lien avec un projet immobilier prévu dans le quartier la Costiera, vers la salle de sport. Nous avions appris l’existence de ce projet lors de la réunion publique sur le PPRIF, car la Mairie avait obtenu le déclassement d’une partie d’une parcelle communale, permettant la possibilité de construire un bâtiment. Le Maire nous avait fait part sa volonté de construire une résidence pour sénior, sans donner plus de détail. Nous ne sommes pas contre un tel projet, mais demandons depuis le début de la mandature, concernant tout projet structurant, qu’une réflexion globale et concertée soit menée sur l’urbanisme dans notre commune. Trop de projets par le passé ont été réalisé au coup par coup, décidés en petit comité. De plus, nous souhaitons que l’architecture des bâtiments soit soignée permettant une bonne intégration à l’environnement. Enfin nous voulons aussi avoir la certitude que ce type de projet immobilier ne sera détourné de sa vocation première (cf le projet des Traverses à Levens).
Enfin, nous nous interrogeons sur la priorité donnée à cette route, dont les travaux vont commencer avant la fin d’année. Comment se fait-il que se projet soit « monté » aussi rapidement avec le déblocage de fonds conséquents -253 000 euros pour moitié Métropole NCA, et moitié la Commune – alors que les travaux de sécurisations des voies au Clodolio et aux Cabanes Blétonnières pour l’accès des secours incendies, qui sont assurément urgents, vont devoir attendre encore et encore ?
Pour ces raisons, je vote contre cette délibération (ce qui assez rare de ma part), Mme Asso Charnet s’étant quant à elle abstenue.
Autres délibérations votées à l’unanimité :
– mise en place d’atelier de théâtre pour les enfants par le Théâtre de Nice. Tarification : 25 euros par mois,
– attribution de subvention de 6 735 euros dans le cadre d’un projet de la transition numérique à l’école (achats de matériels),
– adhésion au groupement de commandes par le Centre de gestion de la fonction publique pour les frais de reliure des actes administratifs, fourniture de papier et restauration de registres anciens ou endommagés,
– modalités de prise en charge des frais de mission et de formations des élus. En fait la commune se conforme aux textes en vigueur
Questions Orales :
Question 1
Selon une étude de l’ADEME, l’éclairage public représente 40% des consommations d’électricité dans les communes. Nombreux se souviennent qu’Aspremont a vu son parking public resté éclairé nuit et jour sans discontinuer pendant des mois. La facture a du être lourde.
Aujourd’hui, la tendance est nettement aux économies d’énergie, à la protection de l’environnement et à la lutte contre la pollution lumineuse. Car l’enjeu va bien au-delà des économies d’énergie. L’éclairage artificiel dérègle l’horloge biologique des hommes… et celles de toutes les espèces vivant la nuit.
Sur les 35 000 communes de France, 12 000 ont déjà choisi de réduire l’éclairage public en cœur de nuit, cette période qui va de 1 à 5 heures du matin et durant laquelle l’allumage des lampadaires peut sembler un luxe inutile. Dans les Alpes Maritimes, 11 villes et villages ont été labellisés depuis 2013, par l’ANPCEN (Agence Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes), pour avoir participé activement à la lutte contre la pollution lumineuse, ce qui montre un élan fort pour la préoccupation de la protection de l’environnement dans la métropole Nice Côte d’Azur.
Des études montrent qu’en éteignant 5 à 7 h par nuit, une économie de 50% de la facture d’électricité peut être réalisée. Par ailleurs, il faut savoir que sur le plan de la sécurité, les statistiques montrent qu’il n’y a pas plus d’accidents, de délits, d’incivilités en tout genre, lorsqu’il n’y a plus d’éclairage public. Et les administrés n’y semblent pas opposés : la proportion de Français favorables aux extinctions en milieu de nuit est passée de 48 % en 2012 à 80 % en 2018, selon un sondage OpinionWay pour l’ANPCEN.
Mes questions sont simples :
– êtes-vous favorable à cette démarche ?
– êtes-vous prêt à l’appliquer sur notre commune et permettre ainsi à Aspremont de rejoindre les 11 villes et villages déjà labellisés de la Métropole Nice Côte d’Azur ?
Réponse du Maire :
Sur le sujet il s’estime « cartésien ». Il va demander à la commission « environnement » de travailler sur le sujet et de se rapprocher des communes qui ont mis en place des actions, notamment Falicon.
Question 2
Lors du précédent Conseil Municipal, sollicité par les riverains, j’ai déjà été amené à évoquer les travaux Chemin de la Collette pour ce qui concerne leur durée. Débutés en juin 2021 avec une durée prévisionnelle de 8 semaines telle qu’affichée sur les panneaux d’information, ils sont toujours en cours. Vous avez alors porté à la connaissance du Conseil Municipal les raisons de l’allongement conséquent de la durée initialement prévue.
J’attire désormais votre attention sur l’écoulement à l’égout d’eau potable qui n’a que trop duré, des jours et des nuits, sans discontinuer, cet été. L’écoulement libre s’est reproduit depuis jeudi 30 septembre, avec un débit certes moindre que le précédent, mais toujours continu. Un panneau « rinçage » a été posé sur une barrière du chantier.
Cette pratique de rinçage des canalisations avec de l’eau traitée pour être potable et en de telles quantités est ahurissante et inconvenante dans le contexte actuel d’économie d’énergie et de protection de l’environnement !
Je demande, en tant que contribuable, à connaître le coût final de cette eau déversée dans la nature en pure perte.
Réponse du 1er adjoint :
Ces actions de rinçage sont nécessaires pour permettre à l’eau distribuée d’être consommable. Mais ce n’est pas la Mairie qui paie la note.